vendredi 29 octobre 2010

Vernissage Saul Leiter / Rappel adresse


.Saul LEITER

Photographies et Peintures

"Green pole", années 50. Tirage argentique moderne.

 

Vernissage le jeudi 28 octobre de 18h à 21h
Exposition du 29 octobre au 23 décembre 2010

Dans le cadre du Mois de la Photographie à Paris
en partenariat avec la galerie Howard Greenberg, New York
et la collection de la Maison Européenne de la Photographie

Galerie Camera Obscura

268, boulevard Raspail 75014 Paris

Ouvert du mardi au samedi / 13h - 19h  •  Tél : 01 45 45 67 08

 


"Sea", années 60. Gouache et aquarelle. 22,5 x 30 cm. © Saul Leiter. Courtesy Howard Greenberg gallery.

Pour l'histoire de la photographie en couleur, l'oeuvre de Saul Leiter est une redécouverte majeure de ces dernières années. Même s'il était connu des spécialistes pour sa collaboration avec les meilleurs magazines de mode des années 60 et 70, son travail personnel des années 50, étonnament novateur, était resté dans ses tiroirs, et il constitue véritablement un chainon manquant dans l'histoire de l'utilisation de la couleur en photographie.

A cette époque, Leiter hésitait entre la photographie et la peinture et ses images en couleur de la rue américaine portent la marque d'un regard de peintre. Elles innovent en privilégiant la sensation pure de la couleur, la déconstruction de l'espace et de la perspective par un cadrage jouant en virtuose des reflets, des transparences, des premiers plans.

Leiter a toujours pratiqué avec bonheur la peinture, même si son succès et sa carrière comme photographe ont un peu éclipsé ce qu'il considère lui-même comme sa création «sérieuse» («La peinture est glorieuse. J'aime la photographie, mais je ne suis pas certain que la photographie puisse faire ce que la peinture peut.»*).
Il est probable que c'est comme photographe que Leiter passera à la postérité, mais il est permis de penser qu'il n'aurait pas été le précurseur que l'on reconnait maintenant, s'il n'avait pas possédé cet apétit, cette jouissance pour la couleur qu'il travaillait comme une matière brute et musicale dans ses gouaches et aquarelles.

Avec cette nouvelle exposition, nous nous proposons d'élargir la compréhension de l'oeuvre de Leiter en montrant, pour la première fois hors des États-Unis, une dizaine de ses peintures, associées à un choix largement inédit de photographies.

* Entretien avec Sam Stourdzé publié en préface au catalogue de l'exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson.
 


 

"Blue umbrella", c. 1950. Tirage argentique moderne.© Saul Leiter. Courtesy Howard Greenberg gallery.

"Self protrait", 1959. Tirage argentique moderne.© Saul Leiter. Courtesy Howard Greenberg gallery.


lundi 25 octobre 2010

S a u l L EI T ER -- Vernissage le jeudi 28 octobre de 18h à 21h

Exposition du 29 octobre au 23 décembre 2010

 

Dans le cadre du Mois de la Photographie à Paris

en partenariat avec la galerie Howard  Greenberg, New York

et la collection de la Maison Européenne de la Photographie

 

 

 

 

Pour l'histoire de la photographie en couleur, l'oeuvre de Saul Leiter est une redécouverte majeure de ces dernières années. Leiter était certainement connu des spécialistes pour sa collaboration avec les meilleurs magazines de mode des années 60 et 70, mais son travail personnel des an- nées 50, étonnament novateur, était resté dans ses tiroirs. A cette époque, Leiter hésitait entre la photographie et la peinture et ses images en couleur de la rue américaine portent la marque d'un regard de peintre. Elles innovent en privilégiant la sensation pure de la couleur, la déconstruction de l'espace et de la perspective par un cadrage jouant  en virtuose  des reflets,  des  transparences, des premiers plans.

 

En 2005, la publication du livre Early color (Steidl) fut le premier pas vers cette reconnaissance de  l'oeuvre de Leiter,  confirmée ensuite par  de  nombreuses expositions, dont,  en  France, celle présentée en 2008 à la Fondation Henri Cartier-Bresson qui eut un exceptionnel succès. La même année, nous  avons exposé à la galerie un choix de photographies de Early Color.

 

Avec cette nouvelle  exposition, nous  nous  proposons d'élargir la compréhension de  l'oeuvre  de Leiter en montrant, pour  la première fois hors  des  États-Unis, sa  peinture, associée à un choix inédit de photographies en couleur et en noir et blanc.


en 1923,  fils d'un grand  rabbin  de Pittsburg, Leiter était destiné à la théologie lorsque, irrémé- diablement attiré par l'art, il quitte  l'université à 23 ans  et décide de s'installer  à New York pour se consacrer à la peinture.

Il découvre peu après la photographie et commence à réaliser ses premiers clichés au Leica, en noir et blanc, dans les rues  de New York. Dès 1948,  il commence à utiliser la couleur, visiblement sous l'influence de sa vision et de sa pratique de peintre.

Leiter offre un rare  exemple d'un  artiste ayant  toujours et avec  bonheur pratiqué en  parallèle  la photographie et la peinture, même si son  succès et sa  carrière  comme photographe ont un peu éclipsé ce  qu'il considère  lui-même comme sa  création «sérieuse» («La peinture est  glorieuse. J'aime la photographie, mais je ne suis pas certain que la photographie puisse faire ce que la peinture peut.»*).

Il est probable que c'est comme photographe que Leiter passera à la postérité, mais il est per- mis de penser qu'il n'aurait pas été le précurseur que l'on reconnait maintenant, s'il n'avait pas possédé cet apétit, cette jouissance pour la couleur qu'il travaillait comme une matière brute et musicale dans ses gouaches et aquarelles.

 

Leiter n'a jamais fait beaucoup d'efforts pour promouvoir sa peinture, mais sa passion pour elle est intacte, il la pratique toujours et il a eu récemment la joie de sa première exposition importante à New York, dans une galerie connue pour représenter les peintres de la «New York School», école  de l'expressionnisme abstrait.

Nous sommes donc heureux d'avoir le privilège de présenter simultanément, et pour  la première fois, les deux faces de l'oeuvre de Saul Leiter avec  cette exposition.

 

 

* Citation  tirée d'un entretien avec  Sam  Stourdzé (préface du catalogue de la Fondation Henri Cartier-Bresson).